Liberté :
Libre arbitre : pouvoir choisir entre une chose et son contraire sans être influencé.
Indépendance : être capable de subvenir seul à ses besoins.
Autonomie : être capable de se donner ses propres règles sans avoir à suivre les ordres d’un autre. Etre moral c’est-à-dire suivre les règles que nous donne notre conscience morale.
Maitrise de soi-même : être capable de ne pas céder à certains de ses désirs ou certaines de ses passions s’ils ne sont pas bons pour nous. Ex : un alcoolique n’est pas maitre de lui-même.
Selon Descartes, évidemment, nous sommes libres parce que nous ressentons cette liberté quand nous devons prendre une décision. Nous savons qu’il dépend de nous de faire un choix ou un autre et que nous serons responsables de ce choix.
Il distingue, par ailleurs, deux types de liberté : la liberté d’indifférence où nous faisons un choix sans réfléchir, particulièrement par un pur acte de volonté, et la liberté de délibération où nous réfléchissons avant de faire notre choix. Nous usons alors de notre volonté et de notre raison.
« La liberté de notre volonté se connaît sans preuve, par la seule expérience que nous en avons. »
Descartes, Principes de la philosophie
Spinoza, dans la lettre à Schuller, montre en prenant l’exemple d’une pierre qui devient consciente alors qu’elle est en l’air et vole, que les hommes croient être libres parce qu’ils ignorent les causes qui les poussent. Comme la pierre, ils ont été poussés, mais comme ils n’en sont pas conscients, ils se pensent libres. C’est la thèse déterministe qui défend l’idée que les hommes sont déterminés par leur génétique, leur psychologie, leur milieu social, le monde physique qui les entoure et n’ont en réalité pas de libre arbitre.
« Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés. »
Spinoza, Lettre à Schuller
Selon Sartre, l’homme est condamné à être libre parce que, d’abord, il ne choisit pas de venir au monde. Mais, une fois, qu’il est au monde, alors tout ce qu’il va faire est de sa responsabilité, ou, en d’autres termes, il choisit ce qu’il fait de sa vie. Selon lui, l’homme est « en projet », c’est-à-dire qu’il n’a pas d’essence ou d’identité déterminée à l’avance, il décide de ce qu’il est et sera par ses choix. Il considère donc que l’homme est absolument libre et que ceux qui prétendent ne pas l’être en se cherchant des excuses sont de mauvaise foi
« L’homme est condamné à être libre. »
Sartre, L’existentialisme est un humanisme
On peut très bien avoir plus de 18 ans et rester mineur selon Kant, si l’on continue à suivre seulement ce que l’on nous dit de faire sans penser par nous-mêmes. Etre majeur intellectuellement, c’est donc faire usage de ses facultés intellectuelles pour prendre ses propres décisions sans suivre constamment les règles d’un autre. Ce que Kant qualifie d’hétéronomie, être hétéronome c’est recevoir ses lois (nomos) d’un autre (hétéro). Au contraire être autonome c’est recevoir ses lois ou règles (nomos) de soi- même (auto). Le courage est nécessaire pour passer de l’hétéronomie à l’autonomie de la pensée car les deux principales causes de la minorité selon Kant sont « la paresse et la lâcheté ».
« Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. »
Kant, Qu’est-ce que les Lumières ?
Pour Epicure, être réellement libre c’est être capable de suivre sa raison. Il propose une méthode rationnelle pour étre heureux qui consiste à se défaire des désirs inutiles qui nous font souffrir. Ainsi, celui qui réfléchit et suit les prescriptions de sa raison sera heureux car il ne tombera pas dans les peurs et désirs futiles qui font souffrir celui qui ne réfléchit pas et n’est pas maitre de lui-méme. On voit ainsi, que l’idéal de vie heureuse d’Epicure n’est possible que si l’homme est sage c’est-à-dire libre (il suit sa raison).
« La santé du corps, la tranquillité de l’âme sont la perfection de la vie heureuse. »
Epicure, Lettre à Ménécée
Kierkegaard est un des premiers philosophes a avoir traité de l’angoisse. Chez lui, l’angoisse est ce vertige qui survient « quand l’œil vient à plonger dans un abime ». Mais quel abime ? Il s’agit de l’infinité des choses que l’on pourrait réaliser dans sa vie. C’est donc notre liberté qui crée cette angoisse quand nous nous demandons par exemple : « Quel sens vais-je donner à mon existence ? Que puis-je faire de mon existence ? » Et le vertige de l’angoissé est suivi d’un saut : celui de « la liberté, plongeant dans son propre possible «
« L’angoisse est le vertige de la liberté. »
Kierkegaard, Le concept d’angoisse
Calliclès débat avec Socrate de ce qui fait une vie heureuse. Socrate soutient que pour être libre et heureux, il faut avoir une vie réglée, c’est- à-dire ne pas trop désirer et être satisfait de ce que l’on a, Calliclès défend qu’au contraire, une vie heureuse et libre, est une vie où l’on désire beaucoup et où l’on fait tout ce que l’on souhaite faire car c’est ainsi que l’on se sent vivant. Il s’oppose donc à l’idéal de tempérance de Socrate.
« Tu ne me convaincs pas, Socrate. Car l’homme dont tu parles, celui qui a fait le plein en lui-même et en ses tonneaux, n’a plus aucun plaisir, il a exactement le type d’existence dont je parlais tout à l’heure : il vit comme une pierre. »
Calliclès, dans le Gorgias de Platon
Pour Kant, celui qui fait tout ce qui lui plait est finalement soumis à ses désirs car il ne se maîtrise pas. Au contraire, étre libre consiste à être autonome. Etre autonome c’est être capable de se donner ses propres règles et être maitre de soi c’est être capable de suivre des règles que l’on s’est donné. Ainsi, pour Kant, être réellement libre consiste à se donner ses propres règles en usant de sa raison et à les suivre, pas du tout à céder à tous ses désirs. Pour lui, celui qui n’est pas capable de résister à l’impulsion n’est pas libre, mais esclave de ses désirs et appétits. Il ne peut leur résister et ils le conduisent bien souvent à faire ce qui n’est pas réellement dans son intérêt
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